Rassurez-vous, je ne doute d’aucun des événements qui ont eu lieu le 11 Septembre. Un avion s’est bien écrasé sur le Pentagone, les tours du World Trade Center n’ont pas été frappées par des hologrammes, les terroristes se trouvaient dans les avions…
Ma question traduit seulement le fait que l’événement semble éveiller si peu d’intérêt aujourd’hui qu’il pourrait paraître oublié. En commençant ma recherche, j’ai découvert que les librairies disposaient de très peu d’ouvrages sur le sujet qui, soit n’intéresse plus personne, soit est un sujet maudit.
« C’est du passé » disent les libraires. Passé qui est pourtant la matrice de notre présent et détermine la politique internationale depuis 2001. C’est également la source de bouleversements majeurs de notre vie quotidienne : peur, contrôles, surveillance généralisée. Il a servi encore à justifier un recul de la démocratie : tortures, enlèvements, prisons secrètes, détentions arbitraires... Il ouvre aussi, je le crains, une phase de déclin de l’esprit critique, où toute discussion est balayée par l’accusation de complotisme, une notion qui a décollé après 2001 : s’agit-il d’une maladie qui a frappé le monde à cette époque, ou du simple désir d’y voir clair sur un événement capital?
Al Qaida et les attaques du 11 Septembre constituent une histoire complexe, qui s’étend sur plus de cinq ans, implique une douzaine de pays, de nombreux activistes et divers services de renseignement. Pourtant chacun a le sentiment de pouvoir l’expliquer simplement : « Ben Laden et ses 19 pirates» ; en ajoutant que ceux qui n’y croient pas sont des complotistes.
Contre cette vision simpliste j'ai approfondi la question dans un ouvrage paru en 2018, dont je vais poster les six premiers chapitres en feuilleton du week-end sur ce blog.
CHAPITRE 1 : AGIR SANS AGIR
On dit que chacun se souvient de ce qu’il faisait le 11 septembre 2001- sauf, apparemment, trois personnes: le président, le vice-président et le secrétaire à la Défense des Etats-Unis. Que faisaient les trois principaux dirigeants du pays tandis que les avions piratés fonçaient sur New York et Washington ? Le rapport officiel de la Commission d’enquête sur le 11 Septembre ne l’établit pas clairement, et eux-mêmes s’en souviennent mal.
Bush
On sait à peu près où se trouvait le président Bush, mais ses propres souvenirs fluctuent. Au moment où le premier avion détourné s’écrase sur la tour Nord du World Trade Center - à 8h46 du matin - le président se trouve dans sa voiture, en route vers une école primaire de Sarasota, Floride, pour assurer la promotion de son nouveau programme d’éducation.
A son arrivée à l’école, vers 8h55, il est immédiatement averti qu’une des tours du World Trade Center a été frappée par un avion. Selon le rapport de la Commission sur le 11 Septembre, son conseiller Karl Rove lui aurait dit qu’il s’agissait d’un « petit bimoteur » et le président aurait cru à un « incident dû à une erreur de pilotage ».[1]
Si ceci était exact, le chef de l’Etat et son conseiller principal auraient été les personnes les moins bien informés des Etats Unis, puisqu’un reporter de CNN annonçait, dès 8h51, que l’avion était « un grand avion de ligne à deux réacteurs… peut-être un 737 ».[2] Détail que la Commission sur le 11 Septembre escamote, en adoptant la chronologie erronée fournie par le NORAD (North American Aerospace Defense Command), selon laquelle CNN n’aurait commencé à couvrir l’événement qu’à 8h57[3] (alors que chacun peut encore suivre sur internet le reportage en direct de CNN qui débute à 8:49.)[4]
De toute manière, Condoleezza Rice, conseillère à la sécurité nationale, avait aussi appelé l’école depuis la Maison Blanche et informé, dès son arrivée, le président qu’il s’agissait d’un avion de ligne.[5] Celui-ci entre néanmoins dans la classe pour écouter les enfants faire la lecture - ce qui dépasse l’entendement.
Ajoutons que, selon la chronologie fournie par le NORAD en septembre 2001, le contrôle de l’aviation civile (FAA) avait constaté le détournement du premier avion (vol AA11) dès 8h20, et son tournant à 100° vers New York à 8h28. Le NORAD n’aurait été informé du premier détournement à 8h40, et du deuxième à 8h43 (contrairement à la procédure normale, qui impliquait de le prévenir immédiatement). [6] Ceci sans qu’aucun membre du cabinet, de l’armée ou des services de renseignement accompagnant Bush n’en sache rien.
Lorsque quelques minutes plus tard Andrew Card, chef de cabinet de la Maison Blanche, chuchote à l’oreille du président qu’un deuxième avion vient de s’écraser sur la tour Sud du World Trade Center (à 9h03) et que « l’Amérique est attaquée », il ne bronche toujours pas. « Je voulais projeter une image de calme, ne pas manifester une réaction d’excitation dans ce moment de crise » expliquera-t-il à la Commission d’enquête sur le 11 Septembre[7]. Il ne semble pas craindre que d’autres attaques terroristes soient en cours, ni qu’il puisse être une cible, mettant ainsi en danger les enfants qu’il écoute patiemment, la presse et son entourage, puisque les médias étaient au courant de sa présence dans cette école.
Après les événements, George Bush a fourni plusieurs récits contradictoires. Le jour de l’attaque, dans son discours à la nation, il déclare sur un ton martial : « Immédiatement après la première attaque, j’ai déclenché notre plan de réponse gouvernemental d’urgence », ce qui est faux et en contradiction avec son récit sur « l’erreur de pilotage ». L’histoire réapparaît plus tard, notamment dans un entretien filmé du 4 décembre 2001 (disponible en ligne): « J’étais assis en dehors de la classe, en attendant d’entrer, et j’ai vu un avion heurter la tour à la télévision… Je me suis dit : ce pilote est très mauvais. Ce doit être un horrible accident… » [8]. Ceci est également faux, puisque les images du crash du premier avion n’ont pas été diffusée en direct, mais seulement 12 heures plus tard.
George Bush ignorait que la séquence de l’école de Sarasota apparaîtrait intégralement dans le film de Michaël Moore Farenheit 9/11, diffusé en 2004. On peut observer l’air hagard du Président, figé sur l’estrade de l’école, comme un acteur qui a oublié son rôle.[9] Après avoir appris l’attaque du deuxième avion, il continue à écoute les élèves ânonner un texte pendant huit longues minutes. Il se déclare vivement impressionné par cette lecture, au moment où des New Yorkais sont en train de se jeter du haut des tours du World Trade Center.
Ces images réfutent également le récit de la réaction du président à l’annonce de la deuxième attaque par une partie de la presse : « Quelques secondes plus tard, le Président s’est excusé, a quitté la classe, et nous nous sommes réunis dans une salle pour parler de la situation »[10]. Récit qui ne tient pas compte non plus du fait que le secrétaire de presse de la Maison Blanche, Ari Fleischer, se tenait au fond de la classe avec un panneau portant une inscription en lettres capitales : « DON’T SAY ANYTHING YET » (Ne dites rien) [11].
Au lieu de se mettre immédiatement en sécurité, le commandant suprême des forces armées passe encore une demi-heure dans l’école, préparant un speech télévisé à 9h30, avant de se diriger vers l’aéroport pour rentrer à Washington. Entretemps, à 9h37, un troisième avion s’était écrasé sur le Pentagone. Sur le conseil du vice-président, George Bush décide de s’envoler vers une destination indéterminée.
Cheney
Les déplacements et les actions du vice-président Cheney sont aussi évanescents. Selon le rapport de la Commission, un avion approchant Washington « incita le Secret Service[12] à ordonner l’évacuation immédiate du vice-président de son bureau de la Maison Blanche juste avant 9h36 »[13], c’est-à-dire une minute avant que le troisième avion s’écrase sur le Pentagone.
Le vice-président et son escorte se seraient arrêtés dans un tunnel sécurisé d’où Cheney aurait appelé le Président. Il ne serait arrivé dans le bunker du Centre opérationnel d’urgence présidentiel (Presidential Emergency Operations Center ou PEOC), situé sous la Maison Blanche, que peu avant dix heures, largement après les attaques du World Trade Center et du Pentagone.
Ce compte-rendu de la Commission d’enquête sur le 11 Septembre contredit les déclarations du vice-président Cheney, quelques jours après les événements, selon lesquelles il serait arrivé au Centre opérationnel avant l’attaque du Pentagone : « Après être arrivés là-bas [dans le bunker] - peu de temps après - nous avons été mis au courant que le Pentagone avait été frappé » [14].
Le rapport de la Commission qui s’est fixé pour objectif de « fournir le compte-rendu le plus complet possible des événements entourant le 11 septembre »[15]ne tient donc pas compte des propres déclarations de Cheney, ni de plusieurs témoins. Ceux-ci confirment en effet que le vice-président se trouvait au Centre opérationnel sous la Maison Blanche peu après 9 heures – donc bien avant l’attaque du Pentagone à 9h37. Le ministre des Transports, Norman Mineta[16], notamment, a fait une déclaration capitale devant la Commission :
« Pendant que l'avion se dirigeait vers le Pentagone, un jeune homme qui venait d’entrer a dit au Vice-président : « l’avion est à 50 miles [80 km], l’avion est à 30 miles, » et quand l’avion est arrivé à 10 miles, le jeune homme demanda au Vice-président : « les ordres tiennent toujours ? » A ce moment, le Vice-président a tourné brusquement la tête et l’a apostrophé : « Bien sûr que les ordres tiennent toujours, avez-vous entendu le contraire ? »[17]
Ce témoignage précis indique que Cheney était présent dans le bunker avant l’attaque de l’avion contre le Pentagone, que l’avion était repéré et que des ordres avaient été donnés à son sujet. Qui pouvait avoir donné ces ordres, à part celui auquel le jeune assistant demandait de les confirmer ? Et quels étaient ces ordres ?
S’il s’agissait d’abattre l’avion, pourquoi s’attendre à ce que l’ordre soit modifié, alors que l’avion approchait Washington de manière de plus en plus menaçante (à 80km, 50 km puis 15 km), moins d’une heure après les attaques de New York? La question n’avait de sens que s’il existait un ordre empêchant d’abattre l’avion. L’ordre en question était celui de maintenir tous les avions (civils, militaires ou policiers) au sol, donné à 9h25[18] par le Centre de commandement de l’aviation civile (FAA), avec l’approbation de la Maison Blanche, donc de Dick Cheney.[19] Ce qui revenait à laisser l’avion s’approcher de Washington et s’abattre sur le Pentagone.
Cette question cruciale aurait dû être éclaircie par la Commission. Qui était ce jeune homme anonyme dont parle le ministre des Transports ? Pourquoi n’a-t-il pas été entendu ? Le rapport a effacé le problème, en ne faisant aucune référence à l’audition de Norman Mineta devant la Commission, citée ci-dessus, et en affirmant, contre toute évidence, que le vice-président n’était pas présent à son poste de commandement avant la chute de l’avion sur le Pentagone.
Ceci voudrait dire que Norman Mineta a menti ou s’est trompé, de même que Richard Clarke, Condoleezza Rice[20] et Cheney lui-même qui ont évoqué sa présence dans le bunker à ce moment. Sans discuter ces points, la commission donne à Cheney un alibi (au sens propre du terme : être ailleurs) pour ne pas avoir fait abattre l’avion se dirigeant vers le Pentagone, et Cheney valide ce récit officiel de 2004, en oubliant ses propres déclarations de 2001.
L’ensemble des témoignages montre que Dick Cheney était bien présent avant l’attaque du Pentagone dans le poste de commandement du bunker, où il a eu un comportement incompréhensible. Ensuite, il s’est absenté pour appeler le président Bush en privé vers 9h45 - à partir du tunnel évoqué plus haut - avant de retourner à son poste peu avant dix heures.[21]
Rumsfeld
Le comportement de Donald Rumsfeld est tout aussi énigmatique au moment des attaques :
Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense, était dans son bureau qui se trouve dans la partie Est du bâtiment [à l’opposé du point d’impact de l’avion], en entretien avec Christopher Cox, le président de la commission de la Défense de la Chambre des représentants. M. Rumsfeld, se rappelle M. Cox, regardait les événements de New York à la télévision et dit : "Croyez-moi, ce n’est pas encore fini. Il va y avoir une autre attaque et elle sera pour nous".[22]
En plus d’un don de prédiction, Rumsfeld faisait preuve d’un flegme analogue à celui du président et du vice-président. L’assistante du secrétaire à la Défense, se rappelle son attitude dans ces instants de panique générale :
« Quand nous avons appris qu’un premier, puis un deuxième avion s’étaient écrasés contre le World Trade Center, le processus de Gestion des Situations de Crise a immédiatement été mis en place », explique-t-elle. « Quelques-uns parmi nous sont immédiatement allés dans le bureau du secrétaire à la Défense Rumsfeld pour l’avertir que le processus de Gestion des Situations de Crise avait été mis en place. Il voulait passer quelques coups de fil. Donc quelques-uns parmi nous sommes allés de l’autre côté du hall dans ce que l’on appelle le National Military Command Center. Lui est resté dans son bureau.[23] »
Quelques minutes plus tard, un avion s’abat sur la seule aile du Pentagone en rénovation, munie d’une façade en béton renforcé d’acier pour mieux résister aux attaques terroristes. La rénovation intérieure n’était pas achevée, ce qui explique le nombre relativement peu élevé de victimes – 125 tués (en partie occupés aux travaux de rénovation), en plus des 64 passagers de l’avion[24] - alors que 23.000 employés travaillent au Pentagone.
Rumsfeld se précipite avec son garde du corps vers le lieu de l’attaque. Le responsable de la défense des Etats-Unis, n’écoutant que son bon cœur, aide à transporter des blessés en oubliant le reste du pays - tel un pilote d’avion qui abandonnerait son poste de pilotage pour soigner des passagers. Il reste sur place quelques minutes, qui feront de lui un héros national[25]. Certains membres de son équipe allant jusqu’à raconter qu’il avait déchiré sa chemise en lambeaux pour en faire des bandages (ce qui est une pure fiction)[26].
Ensuite, il se rend à nouveau dans son bureau, où il discute avec le Président (ni l’un ni l’autre ne se souviendront de quoi plus tard). Puis il se rend dans une salle de conférence (Executive Room), où il retrouve quelques proches collaborateurs, avant de rejoindre enfin son poste de commandement (War Room) peu après 10h30, près de deux heures après le début des attaques (qui étaient terminées) - et plus d’une heure après que son assistante l’ait invité à s’y rendre.
Cette War Room - située juste en face du bureau de Rumsfeld réunit jusqu’à 200 militaires et civils, actifs 24 heures sur 24. C’est là que s’exerce le pouvoir militaire suprême des Etats-Unis - National Command Authority - constituée du Président et du secrétaire à la Défense. La chaîne de commandement[27] entre l’autorité militaire et ceux qui sont chargés d’exécuter ses ordres a donc été rompue pendant près de deux heures.
Le Big Bang
On reconstitue l’histoire de l’univers à partir des premières secondes du big bang. De même, l’histoire du 11 Septembre peut être déduite du comportement des trois dirigeants américains au cours de la première heure des attaques. Moment où les avions auraient pu être abattus, auquel cas l’événement se serait résumé à quatre détournements d’avions qui ont mal tourné, comme il y en eut d’autres.
Ce qu’on observe essentiellement pendant cette heure cruciale, c’est que les dirigeants de l’Etat ne font rien. Bush disparaît dans les airs, Cheney s’égare dans les tunnels de la Maison Blanche. Rumsfeld erre dans le Pentagone sans rejoindre son poste de commandement, comme s’il n’avait rien à y faire, comme s’il savait ce qui se passait et pouvait même l’annoncer. Celui qui prédit avec flegme l’attaque du Pentagone est le commandant suprême des forces armées, qui aurait pu donner l’ordre d’abattre les avions détournés. Puisqu’il anticipait cette attaque, pourquoi ne l’a-t-il pas fait ?
Aucun des trois dirigeants n’a interféré avec les événements, comme s’ils avaient pour mot d’ordre tacite de ne rien faire entre 8h45 et 9h45. C’est peut-être ce que traduit le vide étrange du visage de George Bush face aux écoliers de Sarasota. Tout se passe comme si l’agenda des dirigeants du pays ne correspondait pas à celui du peuple américain, occupé à paniquer ou à mourir.
*
Pour compléter la scène, d’autres personnages clés ont manifesté un comportement étrange le 11 Septembre.
Le général Richard Myers, responsable des forces armées américaines, a déclaré à la Commission du 11 Septembre qu’au moment des attaques de New York, il se trouvait au Capitole (à 6 km du Pentagone) pour un entretien de routine. Au lieu de se précipiter à son poste de commandement, il se serait lui aussi contenté de suivre les événements à la télévision pendant trois quart d’heure, à partir du bureau d’un sénateur.[28] Il prétend être revenu au Pentagone à 10 heures.[29] Or Richard Clarke - chef du contre-terrorisme à la Maison Blanche - rapporte avoir été en contact vidéo avec le général Myers qui se trouvait au Pentagone dès 9h15.[30] Encore un responsable qui tient à montrer étrangement qu’il n’était pas à son poste (en dépit de témoignages contraires).
Autre épisode qui paraît irréel : le directeur des opérations du poste de commande du Pentagone - National Military Command Center (NMCC) - le brigadier général Winfield, a demandé le 10 septembre à un adjoint de le remplacer le lendemain à partir de 8h30. Son adjoint, le capitaine Charles Leidig, était qualifié à ce poste depuis seulement un mois[31] et n’avait jamais dirigé une téléconférence.
En dépit du fait que les contrôleurs aériens ont été informés du détournement du premier avion dès 8h25 et qu’ils ont établi une ligne téléphonique avec le Pentagone, le général Winfield partit - comme prévu la veille - à 8h30, pour vaquer à ses occupations pendant toute la durée des attaques et revenir vers 10 h30, quand tout était terminé.[32]
Un troisième personnage clef faisait défaut lors des attaques. Michaël Canavan, coordinateur des détournements d’avion (Hijack Coordinator) de la FAA (Federal Aviation Authority). Cet ancien général des forces spéciales était en voyage à Porto Rico ; son adjointe Lynne Osmus n’a pris place à son bureau qu’après la chute des avions – comme tout le monde, serait-on tenté de dire...[33]
L’avion de l’Etat n’avait plus de pilote le 11 Septembre. Pourtant c’est l’aviation civile qui, à son corps défendant, portera le chapeau de cet échec sécuritaire capital.
[1] The 9/11Commission Report, p.35 [2] “CNN BREAKING NEWS, Terrorist Attack on United States”, Aired September 11, 2001 - 08:48 ET [3] NATIONAL COMMISSION ON TERRORIST ATTACKS UPON THE UNITED STATES, Public Hearing, Friday, May 23, 2003 [4] https://archive.org/details/cnn200109110848-0929 [5] The 9/11Commission Report, p.35 [6] Griffin, David Ray, The 9/11 Commission Report, Omissions and Distorsions, 2005, pp. 139-153 [7] The 9/11 Commission Report, p. 38 [8] www.youtube.com/watch?v=BUXglJU2w6U [9] Michaël Moore, Farenheit 9/11, 2004 [10] “Government Accounts of 9/11 Reveal Gaps, Inconsistencies, Questions Arise About Who Put Nation on High Alert; A Threat to Air Force One?”. THE WALL STREET JOURNAL 22/3/2004 [11] “Suddenly, a time to lead”, Washington Times, 7/10/2002 [12] Agence gouvernementale chargée d’assurer la protection du président des Etats-Unis, du vice-président, de leur famille, de certaines personnalités. [13] The 9/11 Commission Report, p. 39 [14] Meet The Press, NBC, 16/9/2001, texte sur le site de la Maison Blanche : https://georgewbush-whitehouse.archives.gov/vicepresident/news-speeches/speeches/vp20010916.html; vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=DKHRKgaGVl4 [15] 9/11 Commission Report, p. XVI [16] Dont Cheney confirme la présence dans l’interview de la NBC citée plus haut. [17] La vidéo de cette audition est accessible sur : http://www.dailymotion.com/video/x4jzdy_11-sep-2001-temoignage-saisissant-d_news [18] 9/11 Commission Report, p. 25 [19] “Day the FAA Stopped the World”, Time, 14/9/2001 [20] « 9/11 : Interviews by Peter Jennungs », ABC News, 11/9/2002 [21] Scott, Peter Dale, La Route vers le nouveau désordre mondial, 2013, p.293-322 [22] « Revealed : what really went on during Bush’s ’missing hours’ », par William Langleyere’s, The Daily Telegraph, 16/12/2001 [23] Retranscription officielle de l’interview de Victoria Clarke au WBZ Boston Saturday, 15 septembre 2001 : News Transcript, US Department of Defense. [24] The 9/11 Commission Report, p. 314 [25] Le site du Département de la Défense indique que Rumsfeld s’est absenté « environ une demi-heure ». La distance à parcourir des on bureau jusqu’au site du crash étant de 600 m, il est resté sur place au maximum 10 minutes. Cfr : http://archive.defense.gov/Transcripts/Transcript.aspx?TranscriptID=1884 [26] Cockburn, Andrew, Rumsfeld, pp. 1-6 [27] The 9/11 Commission Report, p. 37 [28] T.Rhem, « Myers and Sept. 11: We Hadn’t Thought About This”, American Forces Press Service, 23/10/2001 [29] The 9/11 Commission Report, p.38 [30] Clarke, Against All Ennemies, p. 5 [31] Thompson, Paul, The Terror Timeline, 2004, p. 364 [32] David Ray Griffin, The 9/11 Commission Report, Omissions and Distorsions, 2005, pp. 235-236 [33] 9/11 Commission, Memorandum for the Record, Interview Lynn Osmus, 3/10/03
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