Macron a avoué un jour à sa ministre de la culture, Françoise Nyssen qu’il croyait au traitement précoce du covid, mais que « le système y croyait trop peu » (5/2/21). C’est quoi ce « système » dont le Président estime le pouvoir supérieur au sien ?
C'est le pouvoir qu’il a toujours servi et qui a assuré son pouvoir, le capitalisme, un système où les humains ne sont que des pucerons, des maillons faibles, transitoires, sans valeur.
Le capitalisme c’est la destruction-créatrice de Schumpeter, dont on ne peut se protéger qu’en accentuant sa force créatrice et en protégeant l’humain. Avec le danger de confondre forces destructrices et créatrices, comme Hitler a pu le faire jadis, de même que le totalitarisme écologique ou covidique aujourd'hui.
Pas évident de savoir où se niche l'humanisme, quand un poète comme Saint-John Perse écrit de manière sublime « Tant de douceur au cœur de l’homme, se peut-il qu’elle faille à trouver sa mesure ? », tout en crachant, dans une lettre à Paul Morand : « La cupidité et la trahison sont les deux choix de la vie d’un Juif». Double face de l'Homme : « Qui veut faire l’ange fait la bête », dit Pascal...
Le Capital, l'énorme réserve de valeur qui peut submerger les valeurs humaines , représente 500.000 milliards de dollars de richesse mobilière et immobilière répartie entre 10 milliards d’humains, 50.000$ par personne, valeur d’un mini-studio, ou trois ans de revenu moyen.
Le besoin de sécurité économique est plus élevé que ce patrimoine, réparti d'ailleurs de manière très inégale : certains ont assez pour des millénaires, beaucoup n'ont rien du tout. Certains super-riches n’ont d'ailleurs jamais assez pour ressentir leur puissance, pour se sentir exister. D’autres, comme Elon Musk ou Soros, sont conscients d'avoir plus qu'assez et cherchent aussi à défendre des valeurs fondamentales.
La sécurité matérielle est fondamentale, mais de toute façon insuffisante en termes de valeurs réelles - de bonheur. C'est une cabane (je pense à celle de Bernadette Laffont dans "la Fiancée du pirate"), base d’un bonheur dont le fondement réside aussi dans la contemplation : écoutez les corneilles coassant dans le ciel matinal.
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